Et si...

Et si nos gorges rougissaient,

et si notre souffle mourrait

dans un flot de sang

que notre dernière vision

était cette lame ?

Dorment-ils ces libérateurs de barbares ?

déjà au passé l'ombre de leurs erreurs,

traine encore,

et là, le summum

et leur souffle pourtant apaisé

sur l'oreiller.

Et si leur gorge se tranchait vive,

sang purifiant des fautes jadis

essaieront-ils dans un râle

un pardon ?

La marre de sang

telle une toile

Offre la cécité

à l'oeil qui juge

alors que se tapit

le monstre

qui au jeu de l'arène

d'un geste présage la mort.

A mort !

et seul le monstre applaudit,

masqué.

la rumeur de la peur

et des douleurs

ancrés sur sa face.


L.G.

Laetitia Gand

écrivain, chroniqueuse littéraire, rédactrice freelance laetitia.gand422@orange.fr http://le.comptoir.des.mots.over-blog.com/ http://laetitiagand.simplesite.com/434673763 http://leslecturesdelaeti.eklablog.com/

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