Hier, je n'ai pas pu écrire mes souvenirs, mes troubles de concentration, le covid19 éveille en moi une paranoïa, le fruit de l'extrême solitude. Je me souviens aujourd'hui de mon bain d'inconscience, de mémé, et ses haricots verts, de l'odeur des confitures, du petit jardin au pommier, des trous de lapins, et de la plage de Lampaul-plouarzel. au bout du monde, au fin fond de la Terre, le penn ar bed, notre Finistère. Derrière les nuages de brumes, l'été, Ouessant, dernier bout de terre, une île qui ouvre sur la manche cette eau salée qui borde ma tête d'embruns et de souvenirs. Ce matin, j'écoute le drôle de duel américain, la situation est-elle que personne ne sait qui a gagné leur présidentiel, démocrates, ou républicains !
Honoré de Balzac avait raison de nommer son œuvre, la comédie humaine. Elle est là, drôlatique si tant de morts ne découlaient de ce jeu, de voter pour le pouvoir. Je suis, non concerné, je meuble le temps, et recherche à meubler, mon esprit vide de sens, mais pas de sensibilité. Aujourd'hui, je ne navigue plus l'automne est là, hier, les quatre saison de la Bretagne, de la grêle, du soleil, et de noirs nuages, j'ai l'habitude, et au fond cette météorologie ressemble à mes humeurs, comme la lune joue sur l'esprit des femmes. L'astre au drapeau de conquistador, l'astre des pêches à pied, Mademoiselle me l'a dit, et je la crois, maintenant. Donc quelle fosse à purin suis-je tombé ? Petit enfant de gens commun, né avant la guerre de 39/45 et qui se sont débrouillés à élever comme ils le peuvent leur six enfants. Être le dernier, je suis de plus en plus dans ce cageot, cajolé par ma fratrie, pourquoi ma pathologie sans logique, nuit. Ce que je veux, moi,n c'est rire. C'est tout, ne serais-ce pas le propre de l'homme. Une douche chaude, je me sens sale, j'ai peu de vêtement, mes dents sont abimés par les volutes de fumées qui brisent ma lassitude à ne pas voir l'avenir. Demain, sera-t-il gaie ? Demain, le soleil, la lune et les planètes du système solaire seront-elle en orbite ?
Rien ne tourne rond, chez les humains, et l'infiniment petit et l’infiniment grand, eux si. Je cherche un lieu, pour respirer, et je me sens « Inuit », c'est inouï, pourquoi ne pas migrer voir un ours et polaire et la grande Ourse. J'aimerai un igloo, or il fait froid dans ce bout de glace, où foisonne la vie sous-marine et des mammifères marins, et des oiseaux rigolos... Je rêve d'évasion, sans activer le mot : raison !