La lune luit et scintille au chevet.
Blafarde, elle chantonne au silence.
Ce bruit inexistant de moi se repaît
Et ronge sans remord ma maigre existence.
Et lorsque je suis à vif, ensanglanté,
Les tendons impudiques révélés,
Amas de chair et de haine sclérosé,
Me voila nécromant endiablé.
Le Zéphyr susurre le devenir
De ma carcasse nauséabonde.
Et voici, vois, que sans coup férir,
Je prépare au monde mon estoc immonde.
Ma haine en reflux se déverse.
Je noie les terres de son intensité.
Pour que tout meure et chute en averse,
Pour asphyxier l’humanité.
Et dans ce vide ruisselant,
Naissant de ce mouvement délétère,
Traînant faune et flore à ce faste néant,
J'apporte, alors, la dernière pierre.