Quand je serai au Paradis,
Près des violons, c'est ma bohème.
Dans mes poches, plus un radis,
Seulement mes jolis poèmes.
J'écouterai Bach et Mozart,
Vivaldi, Haendel et Verdi
En train de moduler des airs.
Mais ces Anges seront bafoués ;
J'exercerai aussi mon art :
Mes psaumes et mes mélodies
Qui chanteront comment sur Terre,
De mon vivant, l'amour m'a tué.
Ils sauront comment je suis mort
A cause d'un amour trop fort.
Ils verront que, dans mon désastre,
J'étais fait pour toucher les astres.
© 1999-2017 Philip Tchelovek