Pris de peur, Nicolas hésita. Il ne devait y avoir personne pourtant.
L'hésitation ne dura qu'une seconde avant qu'il ne reprenne son calme. Dans cette affaire, il savait qu'il manquait de professionnalisme, mais le risque de perdre Henri le perturbait.
Depuis qu'ils s'étaient décidés à mener ce projet à bien, le jeune homme avait un mauvais pressentiment.
La poignée de la porte se baissa ...
Pris par le temps, Nicolas choppa les plans et glissa derrière un sofa.
– Pourquoi ne partageons nous pas notre savoir ? Pourquoi gardes-tu tout cela secret ?, questionnait Henri
– Tu n'as que ça à la bouche. Des « pourquoi » et des « comment », s'exaspérait Pierre.
– Oui, mais réponds ! Pourquoi gardez-vous tous ces secrets ?, s'exclama le curieux.
– Tu es encore jeune, tu ne comprends pas l'enjeu. Le savoir c'est le pouvoir, voilà pourquoi, rétorqua l'autre.
– Il faut qu'ils sachent. Que tout le monde sache pour la supercherie que vous... que nous cachons sous leurs yeux depuis tant de siècles.
– Ne me fais pas répéter gamin !
Ce jeune lui tapait sur les nerfs depuis des semaines, depuis que son supérieur avait trouvé bon de le faire rentrer dans la confrérie. Pierre savait qu'il ne pouvait pas le toucher tant qu'aucunes preuves tangibles ne le permettaient. Mais ce petit impertinent l'énervait au plus haut point.
Pour lui faire comprendre l'enjeu de ce secret une bonne fois pour toute, il chercha les plans du regard sur son bureau.
Il resta un instant circonspect...